Découvre l’idée reçue du jour au sujet du portage, « Mon bébé s’habitue aux bras, car je le porte » :
Idée reçue #portage
Il ne faut pas porter bébé et l’habituer aux bras.
C’est faux
Le portage est une tradition ancestrale hautement bénéfique, encore pratiquée aujourd’hui dans la majorité des pays non-occidentaux.
Le portage physiologique est le moyen de transport idéal pour un enfant en bas âge. Ses avantages sont nombreux pour l’enfant, le porteur et la relation entre les deux.
La génération de nos parents et grands-parents, surtout dans le monde occidental, s’est éloignée du portage comme de l’allaitement.
Les deux étaient présentés comme arriérés, voire dangereux. Le portage a été visé par l’industrie de la puériculture et l’allaitement par l’industrie agroalimentaire.
L’objectif était de les présenter comme inférieurs à leurs produits (poussette, lait maternisé) et ainsi augmenter leurs ventes.
Leur marketing depuis des décennies a ancré certaines idées reçues dans la croyance collective.
Pourtant, ces croyances sont fausses et cela est démontré par la science.
« Si tu le portes une fois, il voudra tout le temps les bras »
Cet argument est faux, et attribue faussement une tendance manipulatrice à l’enfant. Le cerveau humain à cet âge est absolument incapable de manipuler.
Un bébé ne réclame que son besoin, rien de plus. Si le besoin initial n’est pas comblé, un besoin secondaire d’attention est créé par un sentiment de désespoir, et rend plus difficile de satisfaire le besoin naturel et légitime de l’enfant.
Cet argument est aussi faux parce que les enfants portés sont statistiquement autonomes plus tôt
que les enfants en poussette.
Dès qu’ils ont la possibilité de se mouvoir, en rampant ou plus tard en marchant, ils réclament de moins en moins d’être portés, afin de découvrir de nouvelles façons de se mouvoir.
Grâce au contact corps à corps avec le porteur (généralement la maman et/ou le papa), leur réservoir affectif est également plus rempli.
Ils en deviennent autonomes plus rapidement, et réclament moins d’attention que les enfants non portés, car ce besoin est déjà comblé.
« Il deviendra capricieux »
Tout comme ils sont techniquement incapables de manipuler, les enfants en bas âge sont incapables de faire des caprices à proprement parler.
Cette interprétation voit le mal là où il ne peut même pas exister, à savoir dans le cerveau encore immature d’un humain en pleine découverte du monde.
Interpréter un besoin naturel par un caprice revient à le nier, l’ignorer et ne pas répondre à l’appel. C’est une étiquette posée injustement à un enfant qui exprime un besoin, que l’on ne cherche même pas à identifier.
Porté ou non, un humain est incapable de caprice avant l’âge de 4/5 ans.
Un enfant réclame toujours son besoin, pour lui, c’est une question de survie. Les enfants portés ont même tendance à réclamer de manière moins insistante, plus calme, parce qu’ils savent que leur besoin sera comblé.
Alors qu’un enfant jamais porté a tendance à plus crier et s’énerver, car il pense que sans cela son besoin sera ignoré.
« Il n’apprendra pas à marcher »
En réalité, les bébés portés marchent plus tôt. Leur corps et leurs hanches bougent au même rythme que les pas du porteur. Ils impriment donc le mécanisme de la marche dans leur cerveau, et cet entraînement théorique les aide à développer leur motricité.
« C’est dangereux de porter un bébé »
Porter un enfant ne doit pas se faire sans considération liée à la sécurité. Il faut choisir une écharpe de portage fabriquée avec du tissu solide de haute qualité, s’entraîner pour maîtriser les nouages adoptés et se former sur les différents risques à éviter (libérer les voies aériennes de l’enfant par exemple).
Il existe également des porte-bébés préformés physiologiques, qui ne requièrent pas d’apprendre de nouage particulier.
Il n’y a pas plus d’accident en portage qu’en poussette.
Le porteur a même tendance à réagir plus vite en cas de problème. Car il est au plus près de l’enfant, il le voit à tout instant, ressent son cœur et sa respiration.
« Le portage est contraignant pour le porteur »
Sauf maladie du dos, le portage physiologique est bénéfique pour le porteur. Il améliore sa santé en lui permettant de mieux se dépenser physiquement.
Il améliore la relation globale avec son enfant, ce qui a tendance à profiter au parent en lui offrant des conditions émotionnelles plus apaisées et plus de confiance en soi.
Il procure aussi une liberté de mouvement, en libérant les mains du parent et en facilitant ses déplacements en tout terrain. Il permet même de voyager plus facilement avec son enfant.
Enfin, il favorise l’allaitement, en le stimulant et en offrant à la maman la possibilité d’allaiter n’importe où tout en étant totalement à l’abri des regards.
0 commentaires