Des films pour comprendre la Palestine

Le « conflit israélo-palestinien », c’est trop compliqué, on n’y comprend rien, etc, etc. J’entends que c’est politique, religieux, que c’est trop difficile à comprendre. Pourtant, il n’en est rien. Je me devais de vous partager des ressources fiables pour se renseigner sur l’histoire de la Palestine. Découvre dans cet article quelques films pour en savoir plus.

1- Sélection de films pour la Palestine

Voici quelques films que j’ai vus sur la question palestinienne et qui sont disponibles en langue française. Clique sur l’affiche du documentaire qui t’intéresse pour accéder à sa page.

Et rendez-vous à la partie 2 de cet article pour lire la description de chaque film !

2- Description des films de la liste

Tu as le récapitulatif des films recommandés en début d’article. Pour faire ta sélection, laisse moi te présenter chaque film et ce que tu y trouveras.

1- Valse avec Bachir (2008) d’Ari Folman

Valse avec Bachir est un mélange détonant entre dessin animé, enquête documentaire, journal intime et chronique de guerre.

Ce récit inaugural par la manière dont il ménage la sensation brute de l’effroi et l’épanchement de la parole définit le projet narratif et esthétique du film. Il enclenche par la même occasion le récit, en suscitant chez cet ami cinéaste, alter ego animé d’Ari Folman, la prise de conscience de cette période pour laquelle il ne possède plus aucun souvenir. Il faisait pourtant partie de la troupe qui encerclait les camps palestiniens de Sabra et Chatila, où des centaines de réfugiés palestiniens de tous les âges subirent un massacre d’une sauvagerie extrême par des phalangistes libanais chrétiens sous la protection des soldats israéliens. C’était en 1982 et les responsables de ces crimes innommables sont jusqu’à aujourd’hui impunis.

La richesse de Valse avec Bachir tient à la singularité de sa fabrication, à sa dénonciation par l’absurde de la guerre ou au phénomène de catharsis artistique qu’il met en oeuvre.

2- Samouni Road (2018) de Stefano Savona

Dans la périphérie rurale de la ville de Gaza, la famille Samouni s’apprête à célébrer un mariage. C’est la première fête depuis la dernière guerre. Amal, Fouad, leurs frères et leurs cousins ont perdu leurs parents, leurs maisons et leurs oliviers. Le quartier où ils habitent est en reconstruction. Ils replantent des arbres et labourent les champs, mais une tâche plus difficile encore incombe à ces jeunes survivants: reconstruire leur propre mémoire. Au fil de leurs souvenirs, «Samouni Road» dresse un portrait de cette famille avant, pendant et après l’événement qui a changé leur vie à jamais.

3- Le cadeau (2020) de Farah Nabulsi

À l’occasion de l’anniversaire de leur mariage, un père, magistralement interprété par Saleh Bakri, promet à sa femme de lui offrir un réfrigérateur. C’est donc en compagnie de sa fille qu’il se rend en Cisjordanie pour acheter le cadeau espéré. C’est sans compter les embûches, les routes coupées, les moqueries des soldats aux barrages qui transforment cette sortie en une longue traversée semée d’humiliations que ce père doit subir tout en gardant le silence et en baissant la tête devant sa fille. Dans le regard de la petite fille se lit d’ailleurs l’amour qu’elle porte à son père et la douleur de le voir ainsi courber l’échine. Ce « Golgotha » est vécu une centaine de fois par les Palestiniens qui ont à traverser tous les jours les frontières érigées sur leur propre sol.

Pour le regarder sur Netflix depuis la France, je recommande d’utiliser un VPN d’un autre pays (UAE par exemple) avant de cliquer sur le lien que j’ai mis sous l’affiche.

4- Les citronniers (2008) d’Eran Riklis

Salma vit dans un petit village palestinien de Cisjordanie situé sur la Ligne verte qui sépare Israël des territoires occupés. Sa plantation de citronniers est considérée comme une menace pour la sécurité de son nouveau voisin, le ministre israélien de la Défense. Il ordonne à Salma de raser les arbres sous prétexte que des terroristes pourraient s’y cacher. Salma est bien décidée à sauver coûte que coûte ses magnifiques citronniers. Quitte à aller devant la Cour Suprême afin d’y affronter les redoutables avocats de l’armée soutenus par le gouvernement.
Mais une veuve palestinienne n’est pas libre de ses actes surtout lorsqu’une simple affaire de voisinage devient un enjeu stratégique majeur. Salma va trouver une alliée inattendue en la personne de Mira l’épouse du ministre. Entre les deux femmes s’établit une complicité qui va bien au-delà du conflit israélo-palestinien.

5- Le cochon de Gaza (2011) de Sylvain Estibal

De toutes les propositions de film, celui-là est le  seul léger, réalisé dans un ton de comédie. J’ai pensé vous le partager également pour mieux comprendre la réalité du terrain de la vie des Palestiniens de manière moins lourde émotionnellement, à travers ce scénario louffoque et improbable qui fait de l’absurde le coeur de son spectacle.

 

Après une tempête, Jafaar, un pêcheur palestinien de Gaza, remonte par hasard dans ses filets un cochon vietnamien tombé d’un cargo. Tiraillé entre sa foi musulmane, son envie d’améliorer la vie de son épouse, payer ses dettes et la réalité du conflit, Jaafar décide d’entreprendre avec son cochon un commerce des plus insolites avec une jeune colon russo-israélienne, Yelena.

6- Inch’Allah (2012) d’Anaïs Barbeau-Lavalette

Dans un camp de réfugiés palestiniens en Cisjordanie, Chloé, jeune sage femme québécoise accompagne les femmes enceintes. Entre les checkpoints et le mur de séparation, Chloé rencontre la guerre et ceux qui la portent de chaque côté : Rand, une patiente avec qui elle va rapidement se lier d’amitié et Ava, jeune militaire, voisine de palier en Isarël. A leur contact, Chloé va progressivement remettre ses repères en question. Certains voyages font voler en éclats toutes certitudes. Pour Chloé, Inch’Allah est de ces voyages-là.

7- Wardi (2019) de Mats Grorud

Wardi, une jeune Palestinienne de onze ans, vit avec toute sa famille dans le camp de réfugiés où elle est née. Sidi, son arrière-grand-père adoré, fut l’un des premiers à s’y installer après avoir été chassé de son village en 1948. Le jour où Sidi lui confie la clé de son ancienne maison en Galilée, Wardi craint qu’il ait perdu l’espoir d’y retourner un jour. Mais comment chaque membre de la famille peut-il aider à sa façon la petite fille à renouer avec cet espoir ?

 

Pour en savoir plus sur ce film d’animation très touchant, voici une interview du réalisateur.

Je m’arrête là pour les films. J’espère que cet article t’a plu et t’a été utile. N’hésite pas à le partager pour contribuer à faire entendre les voix palestiniennes dont l’histoire ne devrait laisser indifférente aucune âme dont le coeur est encore vivant.

Et dis-moi en commentaire, lequel de ces films comptes-tu visionner ?

A bientôt inchaAllah,

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