Le « conflit israélo-palestinien », c’est trop compliqué, on n’y comprend rien, etc, etc. J’entends que c’est politique, religieux, que c’est trop difficile à comprendre. Pourtant, il n’en est rien. Je me devais de vous partager des ressources fiables pour se renseigner sur l’histoire de la Palestine. Découvre dans cet article ma sélection des meilleurs documentaires.
1- Sélection de documentaires pour la Palestine
Voici ma sélection des meilleurs documentaires que j’ai vus sur la question palestinienne et qui sont disponibles en langue française. Clique sur l’affiche du documentaire qui t’intéresse pour accéder à sa page.
Et rendez-vous à la partie 2 de cet article pour lire la description de chaque documentaire !
2- Description des documentaires Palestine/ Israël de la liste
Tu as le récapitulatif des documentaires recommandés en début d’article. Pour faire ta sélection, laisse moi te présenter chaque documentaire et ce que tu y trouveras.
1- Cinq caméras brisées (2011), Emad Burnat et Guy Davidi
Il est le premier documentaire palestinien nominé pour l’Oscar du meilleur film documentaire en 2013.
Emad Burnat, paysan de Bil’in, comme il se décrit lui-même, en Cisjordanie, s’est acheté une caméra à la naissance de son 4ème fils, Jibril. A cette même époque, en 2005, des géomètres font irruption dans les oliveraies du village. Ils préparent la construction d’une gigantesque barrière censée bloquer l’infiltration de terroristes en Israël. Le tracé du mur confisque plus de la moitié des terres du village, qui sont destinées à l’agrandissement de la colonie juive voisine. Emad n’hésite pas : dès les premiers oliviers arrachés par les bulldozers, sa caméra enregistre la fureur incrédule des villageois palestiniens, la riposte israélienne, noyant le village sous les gaz lacrymogènes. Puis, c’est l’escalade. La résistance des villageois est soutenue par des militants anti-colonisation venus du monde entier, l’armée israélienne en arrive à tirer à balles réelles. Emad voit sa première caméra rapidement détruite, il en rachète aussitôt une autre et continue à enregistrer la lutte, à laquelle participe également sa fratrie, mais aussi les premiers pas de son fils Jibril, et ses premiers mots : « mur », « armée ». Emad à la vie sauvée par la caméra qui bloque la balle qu’il allait recevoir en pleine tête. Ainsi, cinq de ses caméras seront-elles successivement détruites, mais pas les rushes, tournés pendant plus de 6 ans. Comment les organiser ? Il s’adresse au documentariste Guy Davidi, militant israélien qu’il a rencontré lors de ces années de résistance et avec lequel il effectue le montage. Le film « Cinq caméras brisées » est né.
2- Defamation (2009) de Yoav Shamir
Un documentaire très courageux et honnête par un juif israélien confronté à la propagande des lobbies pro-israéliens qui instrumentalisent l’antisémitisme à leurs fin; antisémitisme dont il n’a pourtant jamais témoigné.
3- The Gatekeepers (2012), Dror Moreh
Pour la première fois, six anciens directeurs du Shin Bet, l’agence de contre-espionnage israélienne, ont accepté de partager leurs expériences et de discuter publiquement de leurs décisions et de leurs actions. Interrogés face caméra, ils font la lumière sur la controverse entourant l’occupation qui a suivi la guerre des Six Jours, depuis 1967.
4- Les colons (2016) de Shimon Dotan
Depuis la victoire d’Israël lors de la Guerre des Six jours en 1967, des centaines de milliers de citoyens israéliens se sont installés dans les territoires occupés de Cisjordanie. Bénéficiant d’un accès sans précédent auprès des pionniers du mouvement de colonisation et des colons actuels, religieux et laïcs, « Les Colons » est une exploration en profondeur de ces communautés controversées, qui exercent une influence déterminante sur l’avenir sociopolitique d’Israël et de la Palestine.
5- Rachel Corrie – Death of an Idealist (2004)
Le 16 mars 2003, Rachel Corrie, militante pour la paix de 23 ans, était tuée, écrasée par un bulldozer de l’armée israélienne, à Rafah dans la bande de Gaza, alors qu’elle tentait de s’opposer à la destruction de maisons palestiniennes. Pour les témoins, ses compagnons de l’International Solidarity Movement, le meurtre est délibéré. Pour l’Etat d’Israël, qui a été poursuivi en justice par les parents de Rachel, il s’agit d’un simple accident. Jusqu’à aujourd’hui le soldat n’a pas été condamné pour son meurtre et son identité est protégée par Israël.
Certains étrangers s’étonnent que de nombreuses palestiniennes aujourd’hui portent le prénom de Rachel. Cela est en hommage à Rachel Corrie, lâchement tuée par une entité qui n’hésite pas à recourir à la violence contre quiconque milite pour la paix, quelle que soit sa religion, quelle que soit son origine.
Il est difficile aujourd’hui de retrouver les documentaires réalisés pour raconter son histoire. Vous pouvez avoir un aperçu de son histoire en lisant ce livret réalisé suite au film « Rachel » de Simone Bitton.
6- Checkpoint de Yoav Shamir
Parmi les 3 millions de Palestiniens qui résident en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, nombreux sont ceux qui doivent régulièrement se déplacer pour se rendre à l’école, à l’université, à des consultations médicales ou pour faire des achats. Mais toutes ces activités, apparemment banales, supposent de passer par un point de contrôle israélien. Chaque passage est une épreuve. D’un côté, les soldats israéliens effectuant là une partie de leur service militaire, souvent mécontents du système de contrôle difficile à gérer, sont perpétuellement sous tension et redoutent des attentats. Ils font rarement preuve d’une réelle animosité à l’encontre des Arabes, mais s’ils veulent accomplir leurs tâches en suivant minutieusement les instructions, ils ne peuvent qu’être mal perçus par les Palestiniens. Car de l’autre côté, ces derniers se sentent humiliés de devoir faire la queue durant des heures, d’avoir à déballer leurs sacs au vu et au su de tous, à livrer les noms des lieux où ils se rendent ou des personnes qu’ils veulent voir, à laisser fouiller leurs voitures. Et il suffit d’un regard, d’une légère entorse aux règles ou d’un moment de mauvaise humeur d’un garde-frontière pour que tout bascule..
7- Jenin (2002) de Mohammad Bakri
Jenin de Mohammad Bakri est un documentaire incontournable pour comprendre la situation en Palestine. Le simple fait qu’Israël tente par tous les moyens d’interdire ce documentaire en dit long sur son importance.
En avril 2002, l’armée israélienne lance l’opération Remparts et réoccupe toute la Cisjordanie. Le camp de réfugiés de Jénine est envahi et son accès totalement interdit aux journalistes et aux organisations humanitaires pendant plusieurs jours. Les Palestiniens et plusieurs ONG accusent Israël de crimes de guerre. Israël refuse l’accès à la mission d’enquête de l’ONU…
Mohammed Bakri décide d’entrer malgré tout dans le camp pour interroger les habitants. Il veut donner une voix à ceux qui ne peuvent pas parler aux médias. Le film est censuré, Mohammed Bakri fait recours, il est accusé de diffamation par 5 soldats, trois ans plus tard la Cour suprême israélienne annulera l’interdiction de projection du film.
8- They Do not exist (1974) de Mustafa Abu Ali
« Ils n’existent pas » est considéré comme le documentaire fondateur du cinéma palestinien. Il documente la destruction du camp de réfugiés palestiniens An-Nabatieh, qui abritait des familles chassées de leurs maisons suite à la Nakba, et qu’Israël a bombardé et détruit en 1974. Le documentaire, filmé par des jeunes palestiniens dans des conditions hautement défavorables, a été censuré par Israël.
Son titre fait référence à une idée centrale de la propagande sioniste, citée par Golda Meir, Premier Ministre sioniste de 1969-1974 : Comment pouvons-nous rendre les territoires occupés ? Il n’y a personne à qui les rendre ! » (8 mars 1969) – « Il n’y a pas de peuple palestinien. Ce n’est pas comme si nous arrivions et les chassions de leur propre pays. Ils n’existent pas ! » (15 Juin 1969).
9- Promesses (2001) de C. Bolado, B. Z. Goldberg et J. Shapiro
10- My land (2012) de Nabil Ayouch
11- Born in Gaza (2014) de Hernán Zin
12- Mayor (2020) de David Osit
Mayor est une véritable saga politique suivant Musa Hadid, le maire chrétien de Ramallah en Cisjordanie, Palestine, lors de son second mandat. Ses objectifs immédiats : repaver les trottoirs, attirer plus de tourisme et planifier les fêtes de Noël de la ville. Sa mission ultime : mettre fin à l’occupation de la Palestine. Suivre la vie quotidienne du maire de cette ville hors du commun nous dévoile une facette encore peu connue des défis des Palestiniens.
13- Human (2015) de Yann Arthus-Bertrand
J’espère que cet article t’a plu et t’a été utile. N’hésite pas à le partager pour contribuer à faire entendre les voix palestiniennes dont l’histoire ne devrait laisser indifférente aucune âme dont le coeur est encore vivant.
Et dis-moi en commentaire, ai-je oublié de mentionner un documentaire important ? Lequel comptes-tu visionner ?
A bientôt inchaAllah,
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