Que la Paix soit sur toi,
Découvre notre témoignage du jour, sur notre sommeil avec bébé depuis sa naissance (et en moins d’un mois).
Témoignage
Notre bébé « fait ses nuits » depuis l’âge de deux semaines.
La question que l’on pose systématiquement aux nouveaux parents, peu importe l’âge de leur enfant.
« Alors, il fait ses nuits ? »
Pour beaucoup, la question est extrêmement agaçante.
C’est connu, un bébé perturbe les nuits et prive ses parents de sommeil. Et en plus, on doit endurer ce genre de question/provocation.
Dans certains cas, l’un des parents se sacrifie plus que l’autre pour se lever plusieurs fois, bercer bébé, lui préparer un biberon, le tout en tombant d’épuisement. Dans d’autres, c’est à tour de rôle.
Cette image m’a toujours effrayée. J’avais peur de la maternité, de devoir sacrifier de nombreuses choses vitales, telles que le sommeil, sans lequel je ne fonctionne plus correctement. En apprenant ma grossesse, l’idée m’a rapidement traversée l’esprit, j’avais peur, j’avais l’impression de dormir mes dernières nuits avant longtemps.
Pourtant, c’est très loin d’être notre expérience.
D’abord et avant tout, c’est un bienfait d’Allah sur nous.
Ensuite, le résultat de nos choix en termes de parentalité.
Je me suis formée comme pour passer l’examen de ma vie, puis j’ai formé mon mari. J’ai dévoré des dizaines de livres islamiques sur l’éducation, et tous ceux qui croisaient mon chemin sur les neurosciences appliquées à la parentalité.
J’en ai tiré deux pratiques oubliées qui se sont avérées bénéfiques au-delà de mes espérances, et qui nous ont évité, entre autres, de connaître ces fameuses nuits où les parents sont tirés de leur sommeil par des hurlements stridents de leur bébé inconsolable, et doivent danser sur un pied pendant que le biberon chauffe. Bon, je caricature, mais c’est vraiment ainsi que j’imaginais mes futures nuits de jeune maman.
Miracle 1 : L’allaitement
Sans surprise, l’allaitement. C’est une adoration, et les bienfaits qui en découlent valent la peine de se renseigner, au-delà des idées reçues, et de faire l’effort de mettre en place un allaitement sans encombres.
Il est très commun de rencontrer des difficultés les premiers jours ou premières semaines. Ce fût mon cas également.
Et je ne serai jamais assez reconnaissante envers Allah de m’avoir permis de persévérer malgré ces difficultés, jusqu’au jour où elles disparurent complètement, et nous permirent de jouir d’une relation très épanouie avec notre enfant.
Allaiter est bien plus simple et pratique que de devoir préparer un biberon de lait à température adaptée en pleine nuit, pendant que bébé hurle. Je sais que beaucoup de parents aujourd’hui le considèrent comme une contrainte, mais dans mon cas au moins, c’était tout l’inverse.
L’allaitement renforce le système immunitaire de l’enfant et le protège de nombreuses maladies, qui l’empêchent de dormir et de trouver le repos.
Les bébés allaités se réveillent aussi la nuit pour téter, mais ils se rendorment plus rapidement. L’ocytocine produite dans leur corps lorsqu’ils prennent le sein leur donne sommeil après la tétée. Et les autres hormones et nucléotides contenus dans le lait maternel aident le bébé à développer des rythmes circadiens sains (cycles veille/sommeil).
C’est ce qui s’est produit pour notre enfant également. Après ses tétées, il s’est toujours rendormi aussitôt.
Mais ce n’est pas tout…
Ce n’est que combiné à autre chose que cela nous a offert des vraies nuits de repos.
Miracle 2 : Le cododo
Je suis éternellement reconnaissante envers Allah d’avoir pu découvrir le cododo avant même la naissance de notre premier enfant. Quelle bénédiction.
Nous vivons dans une société qui encourage l’individualisme dès les premiers jours de vie. Souvent, avant même de lire le premier livre sérieux sur l’éducation, la chambre de bébé est déjà prête, repeinte, décorée, meublée. L’un n’empêche pas l’autre, mais ce que cela révèle, est la pression mise sur les parents pour préparer une séparation précoce avec l’enfant.
Faire dormir un enfant dans une chambre séparée, loin de ses parents, revient à lui préparer minutieusement une jolie cage dorée.
Bébé, avant d’avoir besoin d’une jolie chambre bien équipée, a besoin de la présence physique de ses parents, surtout de sa maman qui l’a porté pendant des mois et dont il connait parfaitement l’odeur.
Dans une chambre à lui, bébé se lève plusieurs fois durant la nuit et se retrouve seul, dans une chambre immense, dans un monde qu’il ne connaît même pas encore. Alors, il pleure, il est effrayé, il ne sait plus quoi faire. Souvent, le temps qu’un parent se réveille et vienne le voir, il a déjà passé plusieurs minutes dans un tel état de stress, sans savoir combien de temps durera son épreuve, car son cerveau n’a pas encore la possibilité de s’auto-rassurer.
Alors rapidement, j’ai su que mon enfant dormira dans notre chambre, le plus proche de nous.
Une nuit typique
Grâce au combo allaitement + cododo, une nuit typique se déroule sans que je me lève une seule fois du lit, et sans même me réveiller.
Bébé, surtout à ses premiers mois, se réveillait plusieurs fois. Il sent mon odeur, lui qui était déjà dans mes bras.
Il tète directement, en position allongée, sans préparation quelconque de ma part, jusqu’à se sentir satisfait.
Souvent, il continue de téter en dormant.
Les premières fois, je restais éveillée, mon sommeil étant très fragile. Assez rapidement, cela est devenu tellement naturel que ses tétées nocturnes ont cessé de me réveiller.
Il n’a jamais ressenti le besoin de pleurer ou hurler pour satisfaire son besoin. Et nous n’avons jamais dû nous lever une seule fois pour le calmer et, ce, en deux semaines : Bébé faisait ses nuits en moins d’un mois.
Pourquoi pas les deux premières semaines ?
Car notre bébé est né prématuré, et que sans expérience ni guidée, je n’étais pas prête à l’endormir directement entre nous. Nous avions commandé un lit cododo pour l’installer collé à notre lit et il n’était même pas encore livré.
Le lit est arrivé à l’âge de deux semaines, pendant lesquels bébé dormait dans un landau à proximité. Je l’allaitais avant de le reposer dans son landau. Cela m’épuisait. Nous avons donc commencé le cododo avec l’aide du lit, mais il ne servait que très peu chaque nuit, avant que bébé se retrouve dans mes bras à téter. Puis, on s’endormait ainsi jusqu’au matin.
Après quelques semaines, je me suis rendue à l’évidence et ai débarrassé le lit. Le cododo n’a même pas besoin d’un lit spécifique, bébé dort directement entre nous, protégé des risques de chute par nos deux corps, allongés comme deux remparts de chaque côté.
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