Question éducation « Mon enfant refuse le siège-auto et me fait toujours une crise »

Que la Paix soit sur toi,

Découvre la question du jour au sujet de la parentalité bienveillante, appliquée à un cas concret.

Question

Mon fils refuse de s’asseoir sur le siège-auto en voiture.
C’est toujours une grosse crise.
Soit, je cède et ne l’attache pas.
Soit, je le mets de force, et c’est encore plus de cris.
 

Réponse

Avant de te donner une possible solution, il faut comprendre l’origine du problème. Cela peut aussi être utile aux parents qui n’ont pas ce problème, mais qui risquent de l’avoir s’ils commettent cette erreur commune, qui est la source de ton problème.

Un enfant a besoin de cohérence. Là, il n’y en a pas. Une fois, il a le droit de ne pas s’attacher, une fois, on le force à s’attacher. Cette incohérence crée de l’incompréhension et un sentiment d’injustice.

Si un jour, tu « cèdes », c’est-à-dire, tu roules sans qu’il ne soit sur son siège, pourquoi ne le fais-tu pas à chaque fois ? Pour lui ce n’est pas logique, cela veut dire que lorsque tu le refuses, c’est uniquement parce que tu ne veux pas lui accorder cette faveur. Car si c’était important, tu n’aurais jamais accepté.

Les fois où tu l’as laissé, prouvent que c’est « possible » de rouler sans qu’il ne soit attaché. Alors qu’il devrait plutôt penser que cela n’est pas du tout une option possible et envisageable.

Malheureusement, il arrive souvent que pour se donner un peu de paix, on « cède » à une chose alors qu’on ne devrait pas, comme ici puisque c’est une question de sécurité.

Les règles doivent être limitées en nombre, et restreintes à ce qui est essentiel. Les règles inutiles et abusives sont à proscrire absolument. Mais lorsqu’elles sont définies, par exemple « L’enfant s’assoit sur son siège-auto en voiture », elles doivent être respectées de manière ferme.

Le fait de lui montrer que c’est possible, le laisse penser que c’est juste une préférence de ta part et non pas une nécessité, alors il va essayer de réclamer son « droit », sa préférence, à chaque fois. C’est d’autant plus valable s’il est dans sa phase dite du terrible two, une phase où il a un besoin naturel et vital de s’affirmer.

D’un autre côté, le fait de recourir à la force pour le faire asseoir, n’arrange pas les choses. Il associe donc « siège-auto » avec « violence et contrainte ». Ce qui lui donne encore moins envie de s’y asseoir, et le pousse à lutter davantage à chaque fois.

Maintenant que le problème est déjà là, tu vas devoir rétablir la situation, et cela passera par une phase de transition pour corriger l’erreur. Cela demandera une grande patience et ce sera difficile pendant plusieurs fois au début, jusqu’à ce que la nouvelle habitude soit installée :
 

  1. N’accepte plus jamais de conduire avant qu’il ne soit sur son siège-auto, en toute sécurité.
  2. Laisse-toi une marge de temps avant de rouler, car il va forcément résister et te prendre du temps.
  3. Ne recours jamais à la violence et aux cris. Maîtrise tes émotions. Il ne peut pas encore le faire, son cerveau n’en a pas la maturité, mais le tien si. Ne cède surtout pas à la colère, ça ne fera que t’épuiser et empirer les choses.
  4. Explique-lui avec douceur et beaucoup de patience, que l’on ne peut pas rouler sans qu’il ne soit sur son siège. Amène-le vers la coopération par la bienveillance et la patience.
    Cela prendra plusieurs minutes au début, mais ça s’arrangera progressivement, jusqu’à l’apaisement.

 
Et désormais, lorsqu’une règle est importante à suivre (les autres étant à proscrire), veille à être cohérente dans son application, sans dérogation possible, car cela ne fait que créer de la confusion et un sentiment d’injustice.

Happy muslim family

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